Fermez les yeux, et imaginez un autre monde (d'abord sans pandémie, bien sûr !!). Un monde où tous les journaux télévisés ne dureraient qu'un instant, le temps de nous donner, chaque jour, une douce ou agréable nouvelle... Comme celle-ci, par exemple, où musique et histoire se mêlent en vertu d'un anniversaire importantissimo, que "Culture & Santé" n'a pas manqué de souligner :
Le JT de Raiuno (Telegiornale 1, prononcez "tidggìuno") nous renvoie donc au "Speciale TG1", soit à un véritable approfondissement du soir sur un sujet d'actualité et/ou du patrimoine : toujours un travail de grande qualité. Au programme, cette fois (vous l'avez compris), la plus grande manifestation dédiée à la chanson italienne qui, en février 2020, a soufflé ses 70 bougies. Guidés par le savoir et la verve du journaliste Vincenzo Mollica et du showman et expert Renzo Arbore, nous suivons - et enregistrons ! - en ce moment même cette prestigieuse carrellata, unique en son genre. Un défilé joyeux et ordonné de chansons insouciantes ou engagées, et un vrai miroir de la société italienne et de ses changements.
À ce stade de la pandémie, ne pas renoncer au Festival de Sanremo 2021 est finalement ce qui a primé, per tante ragioni. Mais le théâtre Ariston se prépare à... ne pas recevoir de public (en cela, nous sommes loin des "concerts tests") : une première pour ces longues et chaleureuses soirées de direct. Toute la macchina ("makkina") organizzativaRai promet de se plier au maximum au protocole sanitaire. Lunedì, le ultime prove (les dernières répétitions), e martedì si comincia! Nous travaillons actuellement à nos "pages & docs Sanremo". Comme les précédentes (cf. Pierfrancesco Favino à Sanremo), cette "édition bis" d'Amadeus et de Fiorello apportera de la vie à nos esprits.
Fiorello, Amadeus et le journaliste et expert du Festival de Sanremo, Vincenzo Mollica
(interview traditionnelle pour le TG1, depuis le balcon de l'Ariston)
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Même s'il est un peu tard... pourquoi ne pas l'écrire ici, puisque le Festival de Sanremo est parfois comparé (par certains côtés seulement) à un Carnaval de la musique... y compris pour la période de l'année où il se déroule (début février chaque année, "en temps normal"). Du côté de Nice, malgré l'annullation de notre cher Carnaval - strict contrôle urbain bien difficile à concevoir - les carnavaliers, eux, ont tenu à marquer le coup. En installant en effet, place Masséna, une structure géante représentant notre ennemi n.1 le big virus... Naturellement, ce dernier, par certains côtés plus inédit et impressionnant que l'original (!), est bien équipé de la couronne royale ("CNews" du 17/02/2021). Ceci renvoie aux beaucoup moins gigantesques et tout aussi surprenantes créations de ces gourmands virus de fruits et légumes, présentés dans nos Carnets pour oser un peu la couleur, et un tout premier recul (pour ainsi dire). Aujourd'hui ces réalisations nous font beaucoup moins sourire... même si nous n'avons jamais eu vraiment envie de le faire, bien sûr ! Pourtant, nous en avons aussi bien besoin, et on doit dire que la représentation aussi simple que bien faite de ce "Carnavalovirus" (joli nouveau nom) était plutôt bienvenue, un peu comme le seront sans doute aussi, sur un plan différent mais aussi propice au renforcement de nos liens à distance (!), les chansons de Sanremo que l'on voudra retenir malgré tout (ou en vertu de tout), pour la force de leur musique ou de leurs paroles.
Retour sur la place Masséna : Sophie, une passante niçoise, n'hésite pas à confier : « Depuis le début de la pandémie, les occasions de sourire sont rares. Se moquer des difficultés de la vie [euh... disons ici plutôt des tragédies de la vie] pour les conjurer, c'est ça le charme du Carnaval. J'adore ! ». Rire et sourire ont toujours beaucoup aidé l'humanité et, sans excès (ni mise à l'écart de la sensibilité et de la raison), il faudra bien pouvoir continuer à respecter les mesures sanitaires même après la fin des vaccinations, pour s'octroyer ces moments indispensables d'ironie et de détente, toujours dans les règles... et à durée indéterminée, jusqu'à preuve du contraire ou, plutôt, selon une formule bien amère, "jusqu'à nouvel ordre" :( Tornando in materia: il Coronavirus del Carnevale di Nizza appena conclusosi, benché gigantesco e debitamente incoronato (in linea sia col re della festa sia col suo antipatico nome...), non ha spaventato nessuno naturalmente, anzi. Tantopiù che... azionando un pedale, i passanti hanno potuto attivare un'enorme siringa che inietta un vaccino in pieno virus... Senza contare che, comunque, anche questo Carnavalovirus, come tutti i re di cartapesta di Nissa la bella, è stato abbondantemente bruciato! E qui, bisogna ammettere che non ci dispiace poi tanto... magari potesse bastarci questa soluzione senza bruciare a nostra volta! Autre curiosité : les tonnes de mimosas qui n'ont pas pu servir aux batailles de fleurs ont été utilisées pour décorer la place Masséna. Bref, on récapitule : un virus totalement vaincu par le vaccin (un seul, et d'emblée parfaitement efficace), pas de variante à l'horizon mais juste le parfum envoûtant du mimosa, qui reste fidèle à lui-même... pas mal du tout pour essayer de recommencer à Respirer (avec un grand "r"), avant de se préparer à écouter les nouvelles chansons du printemps, et dont on se souviendra. Après "The Voice" (cf notre focus sur "The Voice Kids"), et grâce à un autre bouquet parfumé, le "bouquet italien", prêts à vous tourner vers la musique et l'atmosphère de la ville des fleurs ?
Virus à part, voici nos meilleurs personnages-souvenirs du Carnaval de Nice, en 2019...