Cinquième balade musicale... ou BM5 ;)
C'est parti pour une cinquième balade musicale ! Ou plutôt, désormais, pour une BM5 "Culture & Santé", selon nouveau menu de balades "Canzoni & Chansons".
On va tenir nos promesses... en partie dans ce cas si vous voulez bien (!), car l'inspiration du moment, ou la chère "dame inspiration", comme on l'avait définie, dicte ses lois... Donc, c'est adjugé pour le souriant et généreux (etc.) Patrick Fiori, dont on apprécie beaucoup, nous aussi, "On se love", mais ici on va gentiment insister sur "Les gens qu'on aime", qui nous a totalement conquis et qui fait "un bien fou" par ces temps-ci, où l'on redécouvre le plaisir d'être ensemble et la valeur du lien. Le clip est tout à fait à la hauteur, avec poésie et délicatesse. À écouter, et à écouter encore !
Entre parenthèses mais pas tant que cela : au moment où nous imaginons cette balade n°5 (qui se respire telle un parfum... si vous voulez), nous venons de proposer, pour notre nouveau "Grand menu", un "Choix vidéo" - une vraie cerise sur le gâteau, c'est le cas de le dire ! - un peu dans le même esprit (pas de lien ici, afin de permettre aux nouveaux visiteurs de se familiariser avec la page en question...). On songe, peut-être, à introduire un récapitulatif de tous ou de certains "coups de cœur" du menu général afin de les fixer un peu et de pouvoir les retrouver, puisque normalement cela s'évapore régulièrement... mais on dispose bien d'une trentaine de jours pour ne pas y passer à côté ;)
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Et maintenant, comment poursuivre sans un mot (ou deux) sur l'Eurovision ou Eurovision Song Contest 2021 (au goût particulier aujourd'hui...) ? Ceux qui ont lu notre page sur Franco Battiato dans notre partie italienne "Il festival di Sanremo" (toujours dans cette section), connaissent notre digression à ce sujet, et ce que nous pensons au sujet des deux morceux présentés par la France et l'Italie... Ils savent aussi que, n'ayons pas peur de le réaffirmer, le groupe des Maneskin ne nous avait pas du tout convaincu lors de cette édition 2021 du Festival. Pas sur le plan de l'aisance (d'autant plus si l'on considère que pour la première fois, covid oblige, zéro public prévu à l'Ariston), mais bien au contraire au niveau d'un trop plein d'aisance allant dans le sens d'une agressivité - pas uniquement de look - très marquée... Au fil des interviews, nous avons appris à connaître ce groupe plus que rebelle et surtout les jeunes qui s'y cachent. Des bravi ragazzi, c'est plus que certain. Et puis on a bien apprécié le fait qu'ils aient voulu fare a meno ou se passer de tout effet spécial, "béquille" (et même priorité) typique de l'Eurovision : « lo spettacolo siamo noi » , avaient-il d'emblée affirmé .
Autre point en leur faveur, qui comme pour changer n'a pas été repris par les grands médias (peut-être par quelque web-spécialiste) : « Siamo fuor di testa, ma diversi da loro » est un refrain-rengaine qui a tout sons sens, quand on comprend qu'en effet, pas mal de jeunes (et en général de personnes) étiquetées comme tout à fait incapables voire déraisonnables, sont en tout cas meilleures ("différentes", dit-on ici plus poliment ou humblement) que moult personnes très sérieuses et/ou suffisantes ; aux défauts bien cachés, et que l'on finit par découvrir.
Pour le dire très simplement, reste-t-il du négatif à notre sens, à l'égard de ce groupe ? "Culture & Santé" aime jouer la franchise sans langue de bois, vous le savez. Et bien : nous constatons que l'ecart avec des monuments (et gagnants Eurovision) comme Toto Cutugno et Gigliola Cinquetti (mais aussi avec moult chanteurs intermédiaires) est énorme. Un contraste sur lequel la télévision italienne, par delà ses stupeurs, a parfaitement su ironiser, de manière sympathique et originale (échange de chansons et de styles...), mais qui reste "tout de même" remarquable (même en tenant compte de ces chanteurs "solo" comme Achille Lauro qui ressemblent aux groupes comme le nôtre. Le "souci" inavoué de beaucoup est celui de ne pas perdre - au moins au niveau des chansons gagnantes - la mise en avant de la mélodie, typique du Festival de Chanson, certes, mais propre aussi à une musique nationale, fille de la chanson napolitaine, où l'on reste bercé - même de manière très rythmée, allant jusqu'au rap - par des notes accompagnant un texte (sans gros mots ou parolacce non admises à l'Eurovision...), prononcé un peu plus lentement et de manière plus distincte.
Ce "modèle" (ouvert en fait à moult déclinaisons) ne donnait pas lieu à des excès de "bad interprétation" ou même de "bad look", pouvant faire penser à de gratuites et très faciles provocations (et détruisant toute raison d'être de la chanson elle-même). Et puis on pourrait ajouter un autre élément : ces signes extérieurs très marqués et en contraste avec una personalità pulita (propre), peuvent toujours (au delà des intentions des chanteurs) encourager aussi un "dark" public à continuer de plus belle dans une voie pas vraiment exemplaire (et destructrice). Oui, ici nous sommes peut-être "à l'ancienne"... Mais dans une société habillée de violence et qui, souvent, est aussi substanciellement violente et menaçante, même les présentations et shows artistiques deviennent tout sauf anodins (même discours pour nos médias en général, lorsqu'ils "semblent" encourager les mauvais penchants... Nous avons peut-être de l'imagination, mais, en y repensant, la gifle au président Macron est survenue peu après le prime time TF1 du président et père de famille Tuche, si "choc-pop-vulg" pour l'Élysée... certes, une trouvaille et un jeu bien comiques, mais...
Que l'influence soit immédiate ou pas, qu'une rediffusion puisse, quelque part, conforter certains passages à l'acte, on ne peut feindre éternellement d'ignorer le phénomène. Pour des raisons parfois bien précises, tous ne savent pas naturellement faire la différence entre le vrai et le faux, le licite et l'illicite, l'acte que l'on "oublie" et l'acte grave... et l'inconscient finit par jouer des tours, à l'assaut d'une conscience qui exécute sans autonomie, et parfois sans pensée du tout.
Notre dernière observation sur les "Maneskin" n'autorise en rien, sur le plan de la compétition et surtout du jeu loyal qui devrait toujours la sous-entendre, en particulier dans un cadre et un contexte comme celui-ci, une signalation hâtive sur un geste extérieur d'un membre du groupe... Accusation osée par le célèbre journal français que nous connaissons. Certes, selon résultats de départ (et même "de milieu"), la France de Barbara Pravi était bien plus que gagnante ; avec, même, à chaud, déjà, une petite interview-remerciements. Il est d'autant plus difficile de devoir subir au dernier moment un changement quelconque. Mais un bouleversement légitime selon règlement est à mettre en ligne de compte autant que possible... Sans frecciatine (allusions et plus) vis-à-vis d'un pays coéquipier (et si cette victoire s'était jouée avec un autre pays comme l'Allemagne, d'ailleurs ?!).
On connaît la suite, et on sait surtout que nos italiens ne sont pas restés sans réponse... mais on va dire qu'un "point de vue", ce n'est pas la France ! Les Maneskin ont bien précisé qu'il fallait d'abord songer à fêter leur victoire, et à préparer leur tournée. Cette première place, aiment-ils répéter, est encore pour eux une surprise très inattendue... L'Hexagone a tout fait pour gagner (et il n'y a pas de mal à cela), en concoctant une chanson (et un personnage) dans les règles de l'art et de la tradition française la plus pure et reconnue. Elle aurait fêté sa première place en très grande pompe (comme au football)... et nous, on aurait été très contents aussi... pour la chanson, charmante et réussie. Pour Mademoiselle Pravi, très touchante. Pour sa voix, sa détermination, son enthousiasme, et pour le côté poétique de son interprétation, avec des effets spéciaux légers mais si réussis, au bon moment... Donc "Voilà" ne peut qu'être mise à l'honneur, par "Culture & Santé" aussi. Avec, de plus, l'envie d'aller à la découverte d'autres titres la concernant ;)
D'autre part, de manière concrète - et contribuant à "expliquer" la réaction française - cette victoire historique italienne (due aussi, justement, à un style de rupture, proche d'un concours "Eurovision" volontiers dark, puissant ou grandiose, mais avec pas mal de qualités...) est une belle "affaire à suivre", y comprs sur le plan des retombées touristiques "post-crise", puisque la prochaine édition aura bien lieu dans la Botte. Rome, Turin, Milan, Vérone, Bologne se disputent déjà l'évènement...
On peut clore notre come back sur cette toute récente édition de l'Eurovision qui a vu gagner l'Italie, avec une France deuxième - de quoi être très contents, comme beaucoup de télespectateurs français l'ont précisé sur les fameux réseaux sociaux - avec un "amici come prima" !
Ce qui va nous permettre de poursuivre - même en deux étapes bien distinctes en ce qui vous concerne - en page 2 (eh oui, là on est obligés d'occuper deux pages... ou une et demie, don't worry !). Girate pagina, donc, pour la suite de notre balade au parfum franco-italien ! Mais, juste, avant, et vu qu'on avait noté tout cela soigneusement pensant le direct, on va lister ici nos autres préférences de chansons/chorégraphie (donc les pays correspondants, par ordre d'apparition télé) : Grèce, Moldavie, Allemagne, Ukraine, Pays Bas. On va ajouter un lien pour l'Allemagne de Jendrik, puisqu'on se souvient très bien de la gaieté du morceau présenté, de ses propos indispensables et anti-haine, sous le titre "I Don't Feel Hate", et de la sympathique mise en scène correspondante. On révisera tranquillement les autres pays retenus, après vous peut-être...
"Voilà", il est temps de tourner vraiment la page !