Et l'on enchaîne avec Lyna Mahyem, née en 1995, auteur compositrice interprète et chanteuse de RnB. Franco-algérienne, de famille modeste, elle commence à faire des reprises et des compositions en s'accompagnant au piano vers l'âge de quinze ans, et suit des sessions d'écriture organisées dans son quartier. Elle est révélée en janvier 2016 grâce à sa reprise de "92i Veyron" de Booba, qui cumule plus de 57 millions de vues sur Youtube.
Le 7 avril 2017, elle sort son premier album, nommé LM. Le 23 octobre 2020, elle sort son deuxième album intitulé "Femme forte", regroupant des collaborations avec Imen ES, Still Fresh, Franglish, Barack Adama... (!). Parmi ses morceaux, "Ciao" - que nous avons écouté, titre oblige, "couci couça" pour nous (!) -, ainsi que 100% ("pas mal") et S.O.S., avec un effet écho assez agréable, et surtout un excellent message : que l'on soit "il" ou "elle" notre souffrance mérite d'être criée pour un appel à l'aide. Ok ok pour le clip aussi, très réussi (rime à part) !
Le titre qui nous a tout de suite accrochés, avec ses belles paroles (encore) est "Alors ça c'est la vie". « On est partagés par les épreuves de la vie, dans un monde où il faut choisir entre les pauvres et les riches », ou encore : « on est victime du regard et de l'opinion des gens, j'ai pleuré des nuits, prisonnière. Ce que je suis ne peut pas leur plaire. Tu-tu-tu-tu-tu-tu-ru ». Écoutons !
Faisons un petit détour par Marie Laforêt, qui nous enchante toujours (oui, comme si elle était encore là, évidemment), avec "Mon amour mon ami", toujours très actuelle à tout point de vue.
Et à présent, autre petit détour toujours féminin mais italien, avec la célèbre Marcella Bella, qui a percé en 1972 à Sanremo avec "Montagne verdi" (entre autres, d'adorables souvenirs d'enfance dont le coniglio, le lapin, dal muso nero), et qui nous fait la surprise-cadeau d'un morceau très très récent, bien rythmé, entre tradition mélodique et innovation. Un vrai tube. Un succès plus que mérité que celui de ses "Tacchi a spillo", ou "Talons aiguille". On y décèle deux sens : 1/ le rouge, contre la violence (et bien plus !) faite aux femmes, très d'actualité et qui est hélas toujours d'actualité !!! 2/ une tentative générale de prendre un peu de hauteur dans tous les sens (excellente sa prestation et celle de ses danseurs chez notre carissimo Fiorello dans son grand divertissement-actualité "Viva Rai2"), dans un contexte cahotique (et barbare !) comme le nôtre, à vivre (...!) de près comme "de loin", mais toujours dans la participation ou l'intérêt, anche se “tanto ormai ci si abitua a tutto, anche a un mondo ormai distrutto”, chante Marcella. Mais attention ici "s'habituer" est à prendre au... quatrième degré, car cela pourrait bien mener à l'indifférence !! Ce verbe indique simplement la fréquence des "mauvaises nouvelles" (des catastrophes ou barbaries) qui nous entourent... En fait, ce qui peut sembler loin de nous est en réalité proche. Souvenez-vous aussi du tube d'Umberto Tozzi "Gli altri siamo noi", "Les autres c'est nous" que nous vous avions présenté et que nous vous reproposons ici au passage, en soulignant néanmoins ce propos.
Des paroles très intéressantes... que l'on retrouve par exemple, au masculin cette fois, chez le très aimé Bernard Lavilliers, qui vient de sortir son dernier album "Métamorphose", où il nous repropose, par exemple, "On the road again" :)
Et c'est au tour d'un accordéoniste, une découverte pour nous, un des prestigieux hôtes de Stefano Bollani et Valentina Cenni, à "Via dei matti n°0", sur Rai3 : Samuele Telari. Quel instrument, l'accordéon ou fisarmonica ! Cette sorte de "piano portatif" qui s'exprime aussi par le mouvement avec douceur et décision... Et quel talent ! Voici ce que nous avons choisi pour vous...
Et puis et puis, ce n'est pas fini ! Nous avons envie de partager également la musique d'Etienne Daho, "jadis" porté au succès par l'incontornable (ici surtout) "Week-end à Rome" (se terminant gentiment et italianiquement par « la notte la notte... », ainsi que par le single "Bleu comme toi" (de 1988, "un tuto magique" vous va ??) où la nuit porte conseil. Deviné, c'est bien "Le phare" que nous vous proposons d'écouter ou réécouter. « C'est comme un phare dans le noir / C'est comme un désir impérieux / C'est comme un phare / Et les autres n'y voient que du feu ».
À présent, hommage à un monument très "FR.", Edith Piaf, à soixante ans de sa disparition. Invitée de "Vivement dimanche" du 26 novembre, l'immense Mireille Mathieu - rencontrée lors de notre période radiophonique, quel souvenir... - qui a merveilleusement marché sur ses pas. Réécoutons ensemble, alors, les deux chansons dont Edith Piaf a écrit les paroles (comme rappelé par Michel Drucker), même si dans le premier cas on a su qu'elles ont été bien transformées pour plus d'efficacité : la mythique "La vie en rose", bien sûr (dans cette adorable version live, lorsque la chanson française avait "quelque chose" d'irrésistiblement théâtral)...
...et l'"Hymne à l'amour" !
N'oublions pas, a questo punto, de célébrer les soixante ans de carrière (belle coïncidence) de Mireille Mathieu, via son époustouflante interprétation de l'une de nos chansons préférées de Piaf, "La foule", extraite de son dernier album :)
Quel délice, n'est-ce pas ? Enfin, en hommage cette fois à toutes les femmes (et à notre sidérante , poignante et déconcertante actualité renvoyant à... trois féminicides par jour, en France comme en Italie, comme ailleurs...), un grand classique du romantisme en musique (à appliquer sans modération). Cette fois, c'est du côté italien que l'on pioche, pour faire connaître ce morceau côté français, au cas où il ne serait pas du tout arrivé à vos oreilles. En principe, il appartient au genre "rap" (on change bien de style... que formellement !) mais sa mélodie bien marquée et douce vous le fait oublier. Le roi/le précurseur du rap mélodieux et joyeux - par delà ses valeureux successeurs comme Rocco Hunt (très beau texte "napolétano-italien"... «La violenza è sempre stata il metodo di chi non ha cervello», et clip aussi dans "Nu juorno buono") et Clementino - ... le grand précurseur de ce type de rap reste Jovanotti (Lorenzo Cherubini). Et dans le contexte auquel nous faisions référence on choisit "Serenata rap". On la choisit à fond, dans une fiche à part, comme les autres que vous connaissez. On vient d'ajouter un lien ici, et l'on inclue la vidéo dans notre fiche "paroles et traduction" (vérifiée et éventuellement corrigée). Un coup de génie, une chanson atemporelle et très "orecchiabile", qu'ici l'on aime chanter et rechanter, morceau dont on mémorise facilement la musique et dont il faudrait aussi (et surtout) mémoriser les mots, qui en amour devraient toujours être en ligne avec l'action, les faits, la réalité... Et ce sera nos derniers mots et nos dernières notes pour cette huitième balade... À la prochaine, chers lecteurs de "C. & S." !