Arrêt sur le film que nous aurions aimé voir... et qui était en concomitance avec l'une des rencontres, retenue par "Culture & Santé" (circonstance inévitable, dans une manifestation comme celle-ci !).
Il s'agit de "Petit pays", dont nous avions eu un écho très positif, et que nous tâcherons de visionner d'une manière ou d'une autre. Un film sorti en 2020, réalisé par Éric Barbier d'après le roman éponyme de Gaël Faye. Auteur qui, en regardant l'adaptation le concernant, redécouvre et réalise toute la violence de son œuvre... le langage du cinéma révélant ainsi, et sur certains sujets surtout, sa pleine différence avec la valeur des mots. Un langage cinématographique de toute évidence plus direct, réaliste et cru. Bien que, par ailleurs et pour d'autres œuvres, il puisse tout à fait être édulcoré ou respecter une éventuelle douceur originelle.
Loin de toute douceur, livre et long-métrage portent en effet, ici, sur la guerre civile au Burundi et le génocide rwandais, vus à travers un regard d'enfant, dont l'insouciance prend fin brutalement... Un film qu'il faut certes trouver le courage d'aller voir et dont, sans doute, nous nous sommes faits une bonne idée en confrontant critiques et analyses ("Allô Ciné" dans ce cas). La France des cinéphiles et des citoyens critiques, aux goûts tour à tour nettement prononcés ou bien nuancés, et argumentant en ligne avec naturel et précision, se lit toujours avec plaisir... mêlé dans ce cas à une profonde et amère tristesse, pour des contenus et une réalité de notre histoire récente (touchant notre humanité entière) que l'on se doit, toujours, de dénoncer. D'autre part, l'avertissement figure bien en préambule, car cette violence (toute violence...) heurte notre sensibilité.
À titre tout à fait subjectif, nous ne sommes donc plus certains de pouvoir "affronter" certaines scènes, et n'aurions peut-être pas pu suivre l'intégralité du film en salle, ni nous ne pourrions le faire aujourd'hui sur le net... Car nous venons de constater sa disponibilité streaming. À moins de se dire que, dans ce cas, l'on pourrait toujours aisément avancer sur certains passages... les fuyant parfois pour saisir le tout, à commencer par la portée des dialogues. Le lien est là... : nous y réfléchissons un peu (et vous aussi, peut-être), sachant que l'on peut toujours choisir le livre, prix du premier roman et prix Goncourt des lycéens... Ce "petit focus", sur ce "petit pays" plus que meurtri, était nécessaire en tout cas. Et "Cinéroman" a contribué à offrir un second souffle à cette audacieuse adaptation, au sein d'un beau cinéma comme le Pathé Gare du Sud de Nice, dont les salles, modernes, conviennent généralement au bon divertissement.
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