"Cinéroman" 2021 - Nice
NOS QUESTIONS À... DANIEL BENOIN
"Culture & Santé" est allé à la rencontre de Daniel Benoin, metteur en scène aux multiples facettes, directeur du théâtre Anthéa d'Antibes et amoureux de toute la Côte d'Azur (!). Avec son épouse, c'est aussi l'organisateur du Festival Cinéroman de Nice, qui s'est déroulé du 20 au 24 octobre. L'heureuse manifestation niçoise unissant littérature et septième art, via de remarquables adaptations cinématographiques, en est à sa troisième édition, après une année particulièrement sombre, pour la culture comme pour le reste...
- Monsieur Benoin, on peut bien constater que le public est très présent...
- Oui, le public est bien au rendez-vous. Beaucoup de films ont plu. L'assistance était nombreuses aux projections comme aux différentes rencontres avec les artistes. Aux avant-premières également,nous avons été agréablement surpris.
- Croyez-vous que la culture puisse être d'ores et déjà (et dans le respect des règles sanitaires) une réponse efficace à l'inévitable morosité, souvent encore présente, que l'on doit à notre pandémie... ?
- Je peux vous parler du théâtre : à Anthéa on a fait plus de 26000 spectateurs depuis le début de la saison, commencée le 14 septembre. Nous en sommes très contents [dans cette optique et pour votre prochaine, belle sortie... cf. en particulier le spectacle de Guillaume Gallienne, adapté de Dario Fo, "François, le saint jongleur", du 16 au 21 novembre].
- Comme son nom l'indique efficacement, "Cinéroman", Festival auquel nous souhaitons longue vie, promeut la complémentarité entre des arts et supports ("Livres & Films"...) à la fois distrayants et aidant à la compréhension de notre actualité, via de grands auteurs et réalisateurs, présents comme passés. À ce sujet, quel est votre sentiment vis-à-vis des institutions ? Par delà la crise sanitaire, encouragent-elles suffisamment cette interdisciplinarité, y compris et surtout en milieu scolaire ?
- Ce que je peux dire avec certitude, c'est que nous sommes très présents vis-à-vis de tout établissement scolaire. C'est quelque chose de fondamental, bien évidemment. Il faut absolument que le public se renouvelle et, heureusement, on constate une belle reprise en ce moment. Cela est d'autant plus satisfaisant que, pandémie à part, on ne choisit pas toujours spontanément de se rendre à un spectacle de type culturel. Mais "cela vient", on y arrive. Et même si tout ceci représente beaucoup de travail, on s'y emploie avec beaucoup de plaisir.
- Pourriez-vous enfin nous faire part de votre préférence cinématographique parmi les films proposés cette année ?
- Je dirais que j'ai une petite préférence pour "Le discours" de Laurent Tirard [d'après le roman "Le discours" de Fabcaro, également dessinateur de BD. Dans cette comédie sociale et ironique, et sur fond de sms et d'attentes amoureuses, le protagoniste est aux prises avec non-dits, conventions et hypocrisies familiales plus ou moins marquées, envahissantes ou gênantes. Avis argumenté sur "Sens critique" + excellente présentation et analyse (avec bande-annonce) sur "réforme.net" : Sophie Esposito se penche également sur les prouesses de cette "ciné-adaptation théâtrale"].
- Merci beaucoup Monsieur Benoin... et, si l'on veut, "jamais trois sans quatre (éditions)"... !
- Merci à vous, oui : à l'année prochaine.
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