Israël-Palestine (avec dominations et alliances extérieures) : un "foyer de conflictualité" (euphémisme) permanent (mais on garde espoir !), et une situation qui crève le cœur, sachant qu'au sein des deux camps désaccords et déchirements ne manquent pas, tandis que trop d'innocents, dont enfants, continuent de mourir, on ne le sait que trop bien... Saluons tout d'abord, ici, le sérieux du travail de... "Télé-crayon", au style simple et suffisamment captivant pour tout âge... afin de mieux suivre l'historique complexe de ces lourds affrontements (le dernier titre proposé correspond bien à cette crise 2021). Pour d'autres repères lisez aussi les commentaires et leurs réponses, bien sûr (pas facile de trouver une vidéo non controversée !). Et puis, côté italien... ce professeur de lettres, un brin tatoué (!), Daniele Coluzzi, très à l'aise aussi en histoire - les deux disciplines vont de pair en Italie - nous offre une bonne explication et une appréciable conclusion (abbiamo quindi curiosato un po' nella sua pagina d'insieme, con altri video You Tube). Veuillez juste faire abstraction de sa musique de fond, plutôt forte - baissez le volume dès le début - qu'on lui pardonne (il suono finale risulta spesso più forte di quello per il montaggio !). Certo, se queste spiegazioni potessero aiutare davvero a fermare questi strazianti bagni di sangue... ma sentirsi tutti partecipi di questo dramma e degli (dei troppi) interessi in gioco ci sembra assolutamente fondamentale, per un'evoluzione positiva rivolta alla pace, ma anche per il rafforzamento dell'idea di democrazia a livello mondiale.
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La France est restée, « de fait, aux cotés d'un régime génocidaire ». Ce sont les mots du Président Macron en mémoire du massacre rwandais (massacre des tutsis entre avril et juillet 1994, suite à une propagande raciste soigneusement préparée...). L'État, trop longtemps silencieux, reconnaît sa « responsabilité accablante », notamment en raison de son indifférence foncière en 1993 face au lanceur d'alerte Jean Carbonare, et même... pour avoir elle-même livré des armes aux génocidaires hutus. C'est ce que l'on lit en 2017 (et sans doute avant) dans cet article Europe 1, indiquant des documents classés secret défense même pour les historiens... Des mots présidentiels plus que nécessaires et bienvenus, donc, par delà le degré de satisfaction (plus ou moins convenu ?) du président rwandais Paul Kagame. Malgré cela, au vu aussi de l'ampleur du massacre (trois cent victimes par jour), et même sans vouloir s'arrêter sur le bien-fondé de la notion de complicité, nous ne comprenons - et ne comprendrons peut-être jamais - les raisons de ceux qui affirment la non pertinence de vraies excuses officielles (cf. brève "C ce soir"). Le terme de responsabilité (plus ou moins directe, même si dans ce cas on parle de "soutien à un régime meurtrier" cf. lien précédent) reste encore et toujours d'un bon secours face à des termes plus forts et plus vrais, peut-être "gênants" sur le court terme, mais sans doute bénéfiques - et très partiellement "thérapeutiques" face à l'horreur accomplie - pour nos relations internationales présentes et futures.
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Petit flash back obligé sur les David de Donatello 2021, brillante soirée de Carlo Conti sur Raiuno, au parfum de "sortie progressive" du Covid (speriamo davvero, non solo per il cinema!). On retient surtout - et pas seulement - les primés Monica Bellucci, Sofia Loren (meilleure actrice - et star éternelle - très émue, à retrouver dans ce "pub-récapitulatif" général, et qui a déclaré avoir très envie, et même besoin, de continuer à faire des films, y compris encore sous la direction de son fils) et Pierfrancesco Favino, déjà bien présent dans notre fiche Venise '77, qui a parfaitement exprimé ici un très noble souhait : que tous les métiers du théâtre et du cinéma, si enrichissants, soient systématiquement enseignés sur les bancs de l'école [en Italie au moins !], sans être relégués à des activités extra-scolaires poméridiennes !
Par ailleurs et en revenant aux films de la cérémonie, nous indiquons "Je voulais me cacher" ("Volevo nascondermi"), le film de Giorgio Diritti, consacré au peintre Antonio Ligabue, incarné par le stupéfiant Elio Germano qui, l'année dernière seulement - le Covid-19 a brouillé nos perceptions temporelles ! - avait dédié son ours d'argent à tous ces différents et malheureux comme Ligabue (voilà un autre acteur extraordinaire que l'on avait déjà accueilli dans nos infos, au sujet de son interprétation de Nino Manfredi). Et, à propos de cinéma, nous avons suivi depuis peu sur Raiuno un film fort ("puissant" comme dirait "Télé 7 jours")... que nous n'avions pas osé voir dans nos salles art et essai, lors de sa sortie, il y a deux ans. À l'occasion d'un bien triste anniversaire (le stragi di Capaci e D'Amelio) - nous prendrons le temps de revenir sur ces sujets plus tard - il s'agissait du film fort remarquable de l'octogénaire et plus que talentueux Marco Bellocchio "Le Traître" ("Il traditore") [lien critique "L'Italie à Paris", avec très belle interview à Favino], sur Tommaso Buscietta et contexte, y compris et surtout judiciaire (arrestation au Brésil, face-à-face en tant que repenti avec le juge Giovanni Falcone, à Rome, et Maxiprocesso sicilien...).
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All'età di ottantaquattro anni, l'étoile e regina dellla danza classica Carla Fracci ci ha appena lasciati. Una stella in meno (che splenderà in altro modo), e che stella! Che tristezza davvero. Una grandissima che fino all'ultimo ha accettato di non prendersi troppo sul serio, partecipando ad esempio - e ballando sempre in modo impeccabile! - al varietà non così lontano di una show girl completa come Virginia Raffaele (proprio di colei che aveva osato proporne l'imitazione, anche sul podio di Sanremo...). Adieu à Carla Fracci, nommée étoile de la Scala de Milan en 1958, toujours de blanc vêtue, et « qui a interprété plus de 200 personnages au cours de sa carrière » (cf. notre lien "Le Point")... en continuant à se produire comme toujours, même après ses quatre-vingt ans (« il y a un besoin d'être sur scène, même si on ne monte plus sur les pointes ») ! Adieu donc, c'est une info qui nous rend bien tristes... Et il ne nous reste plus qu'à nous réfugier dans la grâce de l'une de ses danses, interprétations et, désormais, web-vidéos, si précieuses aussi pour entretenir notre mémoire et notre patrimoine artistique, tandis que la relève - féminine comme masculine - est bien assurée (nous y reviendrons).