Séparation avec certains proches, déchirements, logements insalubres ou exigus, et parfois même... lynchages (!!), images à l'appui. Voilà ce qu'ont subi moult personnes algériennes sur notre territoire. En sus, une politique hexagonale (familière à des temps plus récents) de "retour au bled" via l'enseignement de l'arabe à destination de petits écoliers bien attentifs et studieux... C'est ce qu'en substance prend le temps d'expliquer, sur France 5, le documentaire "Bons baisers du bled", déjà disponible dans son intégralité. Lien sur son titre avec accès direct you tube, le résumé officiel paraissant édulcoré sur le site de la chaîne (proposant le replay sur inscription).
Hélas, évidemment, certaines croyances et mentalités plus qu'archaïques ont viré à l'extrémisme le plus violent, avec leurs terribles, voire monstrueuses ou indicibles conséquences. D'où l'étiquette pratique "islamo-gauchistes" pour ceux considérés, à tort, presque aussi tolérants vis-à-vis de certains droits que... de l'islamisime radical. Pour tout un chacun
, ces actes abominables et effrayants, qui de fait ne servent que le plus grand mal, n'ont aucune place ni en terres democratiques ni sur notre planète tout court. Aucune violence, extérieure comme intérieure, de quel type que ce soit, n' a jamais lieu d'être,  en France comme ailleurs.
Mais ces menaces et faits qui inquiètent, obéissent à des "jeux" et enjeux globalement complexes, et en tant que tels, ils méritent d'être mieux cernés (à qui profite tant de haine ??). Pour revenir à notre documentaire, ils ne sauraient donner lieu à 
aucun amalgame ni discrimination (s'ajoutant parfois même au racisme et à une intolérence généralisée et inquiétante  à 360° , concernant hélas aussi une bonne partie de la Botte, pays d'immigrés à l'origine, même si les "cibles" ou boucs-émissaires ne sont pas vraiment les mêmes... mais il est bon aussi de généraliser).
De plus, face à ces énormes peurs et tensions
, rien ne vaut une connaissance claire de l'histoire de l'immigration algérienne (et de celle de l'immigration tout court), avec ses contraintes, ses sacrifices et son "sentiment" d'exclusion. Au mieux et selon témoignages, on finit par pousser ces immigrés à choisir définitivement entre leur nationalité d'origine et la nationalité française, comme s'il s'agissait de deux camps adverses... Mérites et ressentis de ces hommes et de ces femmes font que la plupart d'entre eux ne peuvent exclure aucune des deux patries. Avec, en principe, un plus faible risque de tomber dans les excès du nationalisme. Ce qui, en vue de leur intégration effective, ne plaît pas à tout le monde. Car ces communautés ouvertes et souvent déjà intégrées (par l'effort intense et sur bien des aspects essentiels), préfèrent concevoir leurs deux cultures en parallèle, et même les fondre, comme le montrent les dernières minutes du reportage de France 5, dont le titre recourt à une pointe d'ironie pour mieux signifier le drame de ces "oubliés de l'Histoire" (cf. "Livres & Films", lien en bas de page)... Ainsi, ces protagonistes (et tant d'autres) que l'on voit et que l'on écoute, y compris sur fond de récits de guerre (cf. notre info sur le film à l'affiche "Des hommes" de Lucas Belvaux) incarnent une volonté de paix, autant que la quête du meilleur de leurs deux pays, qu'ils ne demandent qu'à vivre jusqu'au bout et à partager. Où est le mal ?!...


 

Que s'est-il passé depuis peu côté italien ? En vue de sa participation au prochain Festival de Cannes, bien estival vu le contexte, une surprise : Nanni Moretti (cf. notre première note "Venise 77") "a fait sa pub" gentiment, et de manière aussi originale que... assez caractéristique au fond, puisque le metteur en scène de "Journal intime" ("Caro Diario"), en bon italien, a toujours aimé la chanson et la bonne musique maison, et d'ailleurs. En fait, il chante lui-même assez souvent à cappella, et volontiers en conduisant, in macchina e in famiglia. Dans ses films (et sûrement au moins un peu dans la vie, vu l'autobiographisme marqué de son œuvre). Alors que là, il s'agit d'un spot. Mais non, on voulait dire qu'il s'est amusé à se mettre en scène dans une petite séquence très casanière ou casereccia, qui ressemble un peu à un spot très artisanal. Bref, regardez cet énième petit coup de folie morettien, accueillant le récent, grand succès festivalier, bien rythmé, de Mahmood, "Soldi" (critique de l'argent roi et des hypocrisies, même entre proches). Contraste "saisissant" entre la salle de bain (en réalité peu filmée) et son costume/nœud papillon... Ça y est, il est déjà prêt pour les marches !
Ma cosa ha combinato Moretti? Dopo aver cercato di spiegarlo ai nostri lettori francesi... ce lo riguardiamo insieme a voi... Al di là della "semplicità" d'insieme, il successo web ci sembra motivato. Divertente e simpatico. Quanto il suo prossimo film, "Tre piani"? Beh, quest'ultimo si presenta come un film drammatico. Con wikipedia francese (link precedente) si sa quasi solo che il film è tratto da un romanzo di autore israeliano e che si tratta di tre famiglie che abitano nello stesso palazzo, a piani diversi... Lien italien, sur son film du moment (et de Cannes) à partir de notre tout premier lien interne (film où les trois étages de l'immeuble représentent les niveaux de notre psychisme, ce qui n'étonne pas quant à ce réalisateur à la fois engagé et au langage très intime, que l'on aime mais qui peut aussi, parfois, être très déroutant...).


Parmi les autres succès chantonnés par Moretti dans ses films, on trouve lo specialissimo successo rap [attention le rap de Jovanotti, trente ans de carrière, est mélodieux, très joyeux, intelligent...] "Sono un ragazzo fortunato" (à écouter !) : "Je suis un jeune homme qui a beaucoup de chance". Nous pensons qu'il convient d'ajouter l'adverbe en français pour bien garder l'esprit du morceau. Et bien, son interprète, Lorenzo Cherubini connu justement sous le nom de Jovanotti  ("Jova"), après avoir reçu son injection, a transformé ce titre phare en "Sono un ragazzo vaccinato". Cela sonne tellement bien que "Cultura & Salute" (en "IT." cette fois) attend la suite (ex : «...perché m'hanno regalato un Pfizer [type de vaccin non vérifié, mais celui-ci convient à la musique !]... sono fortunato perché non c'è virus che mi attacchi...»).
Dans cette attente,  pour Jova comme pour tous nos autres chers artistes (etc. !) vaccinés, français et italiens sans exception (aucun sérieux dans ce qui suit, sauf bien sûr notre dernier mot), qu'ils aient un peu grossi ou, à contre-courant, bien maigri (?!) nous sommes forcément contentissimi...



17.06.2021 : épreuves de Philosophie du Baccalauréat ce matin pour plus de 500000 lycéens, avec une pensée particulière pour ceux qui garderont sans doute leurs bonnes ou très bonnes notes de contrôle continu (et c'est quelque chose, en philo !), tout en étant ayant bien dû se soumettre à cette unique épreuve écrite (contexte oblige, et épreuves écrites de français 1ère à part). À l'oral, un choix supplémentaire sur les textes retenus par l'examinateur est adopté pour pallier aux gros déficits liés à la pandémie. Dans la même optique bienveillante, l'enseignant notifie à l'examinateur sujets et supports non traités pendant l'année. Espérons que ces mesures finales aient convaincu tous les intéressés. Pour l'occasion, justement, toujours selon aménagements (deux épreuves), les élèves devront aussi passer leur "grand oral" [bel aperçu historique général - écrits et oraux Bac - France TV Info, à lire à part et tranquillement, si vous voulez !...]. En gros, il s'agit d'un exercice très familier à leurs homologues italiens, qui en sont concernés (épreuve clé) à l'âge de dix-neuf ans (trois ans de scuola media, suivis de cinq ans de superiori ou liceo). Mais idéalement, quel que soit le pays concerné, cet oral est censé refléter toute sa "Maturità" (ancien nom de l'Esame di Stato). Et son "mode d'emploi" ne saurait faire oublier, comme trop souvent, le fond au profit de la forme. Autrement dit, "objectif" (mot omniprésent, comme "enjeu", "bénéficier"...) que l'on admet et même encourage chez "C. & S." (et ailleurs) : aisance et autres compétences techniques (à Sciences Po on parle d'art oratoireau service d'un bon contenu

Nous avons suivi le débat télé "France info" faisant le point sur les enseignements qui mériteraient aujourd'hui un "léger" coup de pouce par rapport à ces temps, même récents (début des années '90) où le niveau général était bien meilleur. Depuis la nuit des temps - mais ne commencez pas votre dissertation comme cela ! - toutes les disciplines ont leur (grande) utilité (nos premiers "Extras") mais, dans ce cadre, permettez-nous à notre tour d'insister sur le français, donc sur l'orthographe, la syntaxe et tout le reste (cf. Ludovic Hermann-Wanda, dernière info bas de page, avec interview LCI). Nous nous associons avec force à... "l'objectif" de « reconquête » de la discipline (cf. le ministre de l'Éducation Nationale). Un "projet" (autre terme omniprésent) accompagnant plus largement celui de reconquête du Bac.  We have a dream, abbiamo un sogno : enseigner/étudier loin de toute "note artificielle" frustrante, voire abérrante selon moult témoignages pré-Covid. Ainsi que, toujours selon contexte, à la même distance de sécurité de tout test ou expérimentation, faisant prévoir tensions et crispations inutiles dans un système déjà "à bout de souffle". C'est le cas de le dire, "après" cette énième, terrassante épreuve pandémie. Épreuve où les "groupes classes" - comme on les appelle aussi, même formés d'importants effectifs, bien banalisés ! - ont souffert autant que leurs enseignants, bien masqués pendant leurs longues "prises de parole en continu" (fermetures/réouvertures à part).

À propos de souffrance, prise de conscience et prudence, permettant patience et sacrifices, viennent d'abord de l'expérience, comme dirait sans doute Kant (même si on peut objecter que parfois, voire souvent, au vu de parcours très diifférents, c'est le vécu qui vient conforter certains savoirs préalables ou répondre à nos doutes)... En sus, la réceptivité théorique et l'habitude à élaborer et entraîner sa propre pensée sur les maux affectant notre humanité n'est pas de trop. C'est pourquoi on va terminer notre info-réflexion à la fois très théoriquement et très concrètement - pour qui, à tout âge voudra et pourra s'y coller - avec les sujets qui ont stimulé nos "étudiants" (car la philo donne déjà envie de les considérer comme tels)... A-t-il été question aussi de questions réthoriques ou d'interrogations plus ou moins allusives que l'on finira par "accepter" ou, dans l'air du temps, par "démasquer" (toujours avec de bons arguments....) ?!

Tous les sujets nous ont paru stimulants et ouverts [lien complet "Ouest France"]. La question de la possible, voire souhaitable, désobéissance aux lois (à certaines lois... tout un programme, nous aurons l'occasion de nous arrêter sur le sujet) a concerné la filière technologique, et nous soulignons les sujets : « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? » ainsi que « Sommes-nous responsables de l'avenir » ?
Sur le mode "express" (ou "moyennement express", au moment où nous relisons...) nous pouvons dire : la première question semble sous-entendre qu'avec les mêmes personnes, il est possible de discuter tout en adoptant, à d'autres moments, des comportements violents. Donner sa lecture de la question, toujours attentive (même face à un sujet très clair), permet ensuite de préciser ici, par exemple, que le registre de l'échange verbal est diamétralement opposé à celui de la violence. Et que, si on l'adopte, c'est bien pour se préserver de toute dérive, dans une optique d'échange pacifique. Donc discuter, et savoir discuter, est une manière de se rapporter aux autres qui nous oblige - dans le meilleur sens du terme - à nous comporter... comme des êtres humains (civilisés), sans conséquences ou escalades dramatiques. C'est donc une bonne "méthode" à adopter, plutôt spontanée (ou spontanée tout court) chez certains (quoi qu'en ait dit Hobbes...), et qui nécessite une vraie éducation et de l'entraînement à l'écoute (et à la prise de parole) pour d'autres.

« Sommes-nous responsables de notre avenir ? » est une question qui peut d'emblée faire sourire celui ou celle qui pense le monde comme une trajectoire certes très problématique, voire dramatique, mais associée à une évidence : celle de la responsabilité collective. Les jeunes ayant cet état d'esprit, et même cette conviction, sont de plus en plus nombreux (à l'instar de leurs prédecesseurs à certains moments de l'histoire, parfois en contexte particulièrement difficile ou risqué...). Le domaine de l'écologie - se voulant transversal - est sans doute celui qui, aujourd'hui, représente de manière plus visible, avec une belle énergie, des initiatives citoyennes à toute échelle. Pas le choix, en principe (et concrètement pour les poulations dans leur ensemble), au vu de l'état désastreux de notre éco-système, à la base de notre "maison commune". Mais notre avenir, pour exister (sans arrêt brutal de la vie sur terre ou autre choc important, ce qui nous dit quelque chose...) a besoin du soin que toutes les générations peuvent apporter dans tous les domaines sans exception... Le cœur de la composition peut "s'épanouir" dans les domaines qui demandent selon nous une responsabilité particulière, sans oublier de bien indiquer - au bon endroit, car la nôtre est une synthèse discursive - le sens de ce très joli mot (souvent employé, à tort ou à raison, à la place de "fautif" ou "coupable", ou pour désigner celui qui "assume"....). Est responsable celui qui répond d'un problème (et pas seulement à un problème), ou même d'une situation ou d'un contexte à "sauvegarder" dans un bon état, ou à améliorer. Répondre a ici un sens profond, essentiel, face à ce qui compte et qui n'admet pas d'erreur (ou le moins possible), parce qu'il concerne une collectivité d'abord, et pour d'autres raisons à examiner selon exemples. Et en gardant le cap sur des principes communs permettant de progresser dans la réflexion. Ainsi que dans la prise de conscience que la responsabilité est un devoir vertueux et précieux - que beaucoup fuient, même dans les "petites choses" du quotidien - surtout lorsqu'il s'agit de savoir anticiper les conséquences de notre attitude pour nous-mêmes, pour l'entourage concerné (personnes en jeu autour de notre action) et pour notre avenir. Ici, seulement deux exemples de références (Kant à part), sachant bien que - "de notre temps" comme aujourd'hui - on en demande un peu plus  : Max Weber et Hans Jonas. Car une autre constante est celle de réfléchir par soi-même (à partir de nos philosophes, ainsi que de notre vécu et de notre raisonnement. En cas de doute, rien n'interdit de bien indiquer une supposition, une impression ou une sensation... pour mieux la fixer et pour qu'un jour, loin de tout stress scolaire (un temps indispensable !), la vie puisse un jour nous répondre, même lorsqu'on s'y attend le moins. Car, à côté de nos doutes, parfois gênants mais toujours précieux, quelques certitudes et convictions - tout aussi importantes - existent. Et restent (très) saines quand elles ne mènent pas à la violence... Pour un petit lien avec notre premier sujet ;)

Voilà, la philo, c'est la philo. Et c'est assez familier pour nous... On se doutait bien que cela allait nous prendre un certain temps, mais on a tout de même voulu proposer ceci dans notre espace info, le jour de l'épreuve de philosophie, en contexte spécial. Très bonne continuation bac à ceux qui sont "chaudement" concernés, avec le Grand Oral prévu du 21 juin au 2 juillet, résultats le 6 juillet. Quelques bons conseils ? C'est par ici (par exemple !) même si, encore une fois, vous n'échapperez pas aux "objectifs" ni, par ailleurs, à vos indispensables contenus ;)

Une petite vidéo pour un "retour sur philo"... et pour le plaisir ? C'est un vrai rite, ces interviews. Et avec une certaine modération, c'est parfait, on en sort vraiment contents pour ceux qui se montrent souriants, heureux ou satisfaits d'avoir bien réfléchi, pour la note Bac et bien au delà d'une note. Surtout si cette note devait réellement et objectivement surprendre (ce qui peut bien arriver en philosophie) : on s'est peut-être déjà bien rattrapés toute l'année (mais justement, cette fois c'est le contrôle continu qui comptera, Covid oblige) et/ou on compte poursuivre l'aventure à l'Université, à contre-courant des orientations actuelles mais... bien au courant des choses du monde qui nous entoure, et conscients de l'importance de la théorie comme de la pratique, lorsqu'il s'agit de tenter une bonne prise de recul... pour une meilleure immersion.

Savoir défendre son point de vue reste aussi important que s'exprimer "sans faute" (remarquez les guillemets : personne n'est infaillible, mais tous peuvent être assez rigoureux). Il est toujours agréable de se dire que nos efforts sont faits par amour pour la langue française - le "mode rapido" reste possible par sms ! - autant que par respect de ses idées, et de ceux qui prennent le temps et la peine de nous lire.