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LUIGI DE MAGISTRIS
 

 

Luigi de magistris maire de naples

 

Persona e personalità di Luigi De Magistris meritano sicuramente una scheda a parte per "Cultura & Salute". Una scheda con link anche italiani, ma che possa essere facilmente capita dai nostri lettori "français" e filoitaliani, naturalmente.

"Culture & Santé" a toujours suivi avec attention le parcours de cette figure politique de grande conscience professionnelle et humaine, magistrat puis eurodéputé toujours très impliqué dans son rôle et ses missions (très belle interview ici...). Et qui désormais, en tant que maire de Naples depuis 2011, continue à œuvrer avec le même souci de transparence et le même sens des responsabilités en cette période difficile et parfois très délicate. Insomma, in parole (ancor più) povere, ou en synthèse, Luigi De Magistris, con il suo operato per la città di Napoli (e non solo) ed il suo modo di porsi, è senza dubbio un bell'esempio di onestà e di "persona perbene". Bref, un homme limpide et fort apprécié... 

Vendredi 23 octobre 2020, le premier magistrat fait partie des invités de la nouvelle émission politique de Raitre "Titolo Quinto"1. Une émission dont le titre renvoie à une réforme constitutionnelle ciblée, remise en question (en général, les italiens ont le mérite de se remettre souvent et publiquement en question !)... sorry, on disait que cette réforme, d'où vient le titre de l'émission, a donné davantage d'autonomie aux régions. Ce qui - paradoxe très italien - en matière de santé cela a pu donner à la fois une étonnante, remarquable gestion nationale d'une crise Covid-19 très inattendue (dixit l'OMS), et quelques déchirements et affrontements parfois assez lourds (à Naples et à Rome en particulier, où le virus sévit avec force, le couvre-feu n'est pas accepté par certains groupes, et l'émission indiquée est transmise à partir des deux studios Rai pour ces villes...). Rappelons par ailleurs que des manifestations du même type (antimasques avant même d'être anti-couvre feu) se sont violemment vérifiées dans d'autres capitales européennes, avant de poursuivre en indiquant que De Magistris a pu se confronter sur cette question (ainsi que sur celle, très épineuse, de l'école)2 avec le président de la région Campanie. Le sindaco de Naples se soucie de revenir sur ce point dans sa synthèse vidéo du lendemain. Vous pourrez entendre ces dernières précisions (et avoir une idée des autres, au parfum démocratique), en cliquant sur notre photo introductive.

Retenons en particulier ces propos : « È necessario che qualora ci dovesse stare un imminente lockdown, si mettano in campo tutte le misure per sostenere il profondo disagio economico e lavorativo delle nostre comunità ; che si pensi a resistere e a vincere ; che si respinga sempre e comunque ogni forma di violenza ».

« En cas de confinement imminent, il faudra mettre en œuvre toutes les dispositions pour soutenir les profondes difficultés écomiques et professionnelles de nos communautés ; il faudra que l'on pense à résister et à s'en sortir ; et que l'on refuse toujours et en amont toute forme de violence ».

 

1. Pour cette émission, lien "tvblog.it", où vous pourrez également découvrir d'autres contenus et rendez-vous de grande qualité. Ici, "Culture & Santé" conseille particulièrement "Presa diretta", "Che tempo che fa" (incontournable), "Passato e presente" (déjà indiqué dans nos brèves, en bas de page, avant "Radio Due Social Club"), "Quante storie" (littéraire et linguistique) et "Elisir" (magazine santé).

2. Comme précisé dans nos brèves, l'Italie est restée globalement unanime dans ses efforts pour éviter au maximum une nouvelle fermeture des écoles. Pour des raisons d'abord idéologiques : dans les esprits, "la scuola" reste en elle-même plus que sacrée, bien que concrètement la crise du système scolaire n'ait pas du tout épargné la péninsule ; après le traumatisme de la "prima ondata", et par delà le recours d'urgence à l'enseignement à distance (pour lequel le pays a désormais plusieurs longueurs d'avance), retrouver les bancs (le banc, à une place...) de l'école a été pour les enfants, les jeunes et leurs familles un vrai soulagement et un confort y compris affectif, avant même d'être un symbole de reprise, de normalité et de motivation renforcée (émission de rentrée RAI1 "Tutti a scuola"). Côté technique, certains reportages ou servizi du petit écran italien ont montré une organisation titanesque, autant dans les mesures d'hygiène que dans l'échelonnement des horaires de rentrée des élèves (ce qui requiert des capacités convergentes de gestion collective). Tous ces éléments et efforts confortent l'idée de principe d'une école qui peut et doit résister autant que possible à toute fermeture. De Magistris et la Minsitre de l'Éducation Lucia Azzolina s'inscrivent dans cette mouvance principale.
Le Président de la Région Campanie, Vincenzo De Luca, soutient en revanche la thèse d'un risque inévitablement très élevé de contamination dans les écoles (nouveau contexte alarmant), et s'appuie fermement sur le "spectre (et la réalité) des camions militaires" transportant les victimes depuis Bergame, faute de place dans les cimetières. Un scénario qui ne pourra ni ne devra plus se reproduire. Au fond, le débat laisse penser que l'Italie prendra peut-être (bientôt ?) en compte aussi cette posture (localement, puisque pour l'heure Giuseppe Conte - jadis promoteur de "l'Italia zona rossa" - n'est pas dans l'idée d'un reconfinement national). En attendant, la réponse donnée au Président de Région prend la forme d'un reproche face à une sorte de "rattrapage personnel facile" après un manque criant d'action pour subvenir aux besoins hospitaliers.

 

Complément d'info en italien : oltre a Luigi De Magistris, il Presidente della Camera di Commercio di Napoli Ciro Fiola ha espresso la sua profonda amarezza nei confronti delle frange violente infiltrate durante le manifestazioni di protesta dei commercianti. Infiltrazioni più facili quando i luoghi di incontro vengono indicati su FB, come ben sanno i servizi di polizia. Per quanto riguarda le manifestazioni di protesta in sé, poi, ha ricordato con forza tutta la difficoltà di gestione distanze in tempi di Covid... : lo stesso Fiola ne è uscito dopo esserne stato molto duramente colpito. Particolarmente commovente la sua testimonianza in proposito (ricordo dell'ingresso in sala rianimazione). Non meno rilevante il suo invito web a non allentare per nessun motivo attenzione e prudenza.

Aggiornamento : come sapete, ora in Italia disordini e scontri di cui sopra (che non riguardano solo la Penisola) non si sono verificati solo a Napoli. Ma in queste ore si gestisce « la provenienza criminale » degli "éléments perturbateurs" di nero vestiti, ovvero di coloro che, come sempre e a vari livelli, tentano su larga scala di cavalcare e strumentalizzare - con provocazioni, forza e violenza - ansie e paure di noi tutti...
Su questo punto, pare che faccia eccezione il Belgio, ove finora si sarebbero registrate solo manifestazioni pacifiche.

Infine, riguardo una certa immagine di Napoli e delle sue realtà, che sono in molti, con De Magistris, a dover gestire, Eli M. vi presenta... il blog francese "L'occhio di Lucie" :) "Peccato" che oggi un certo virus impedisca di "verificare" di persona le sue osservazioni... ammesso che ce ne sia bisogno ! Intanto, nel suo articolo Lucie vi consiglia la lettura di "Les napolitains" di Marcelle Padovani. Un'autrice che "Cultura & Salute" apprezza moltissimo  : era ed è nostra intenzione, per "C. & S.", far riferimento anche alle acute, approfondite nonché sempre piacevoli osservazioni-riflessioni di "L'Italie des italiens"... Et, comme dans le mot "italiens" il y a des "liens" (!)... avant de pouvoir revenir sur nos pages à ce "guide amical" plus que touristique, voici déjà notre lien approfondi : une dense interview à la journaliste-écrivain, un'intensa intervista a Marcelle Padovani su questi nostri tempi così duri. Il titolo amplifica forse la sua "euro-critica", dato che conosciamo a monte il suo impegno a favore di un'Europa, certo profondamente diversa, ma ugualmente solida e unita. All'insegna di tutto fuorché del profitto a tutti i costi, che - come sottolinea - ancora per troppi si nutre proprio della crisi pandemica (al di là delle tesi complottiste). Peraltro, anche questa sua analisi è per noi limpida e preziosa per la rifessione collettiva.

De Luigi De Magistris à Marcelle Padovani, en passant par les choix du petit écran, par le désastre pandémie (!!), et par notre incursion dans "Néopolis" ("nouvelle ville" ou anicien nom de Naples... ne pensez pas au jeu vidéo-Monopoly, lien juste pour info), notre "socio-balade Culture & Santé" se termine ici. Un parcours "e-monsite" qui existe depuis fin juin 2020 grâce à notre-votre curiosité et envie de résister, à nos "liens virtuels" hors réseaux, mais aussi grâce à votre patiente lecture. Merci donc, dans ce contexte, de trouver le temps - et parfois de prendre le temps - de suivre "Culture & Santé - Cultura & Salute" avec ses deux langues et cultures, humblement mais sûrement réunies. In un contesto mondiale a dir poco tremendo (che può ancora far cambiare molti di noi e molte cose in meglio) ma anche in un mondo di bellezza e saggezza che vanno cercate (!), apprezzate, preservate e trasmesse, cerchiamo di lottare e di andare avanti insieme, come e più che si può.