NOS ALIMENTS ET NOUS
On trouve un écho avec le nom de notre site... dans le titre de notre source de référence, que l'on doit à Laura Buller : "Notre nourriture - Aliments, culture et santé", collection "Les yeux de la découverte, chez Gallimard. Un livre jeunesse qui offre, comme on pouvait s'y attendre, une grande clarté, pour s'adresser en réalité à un public large. Nous abordons ici ce que l'on appelle un "sujet bateau", certes, mais aussi une question demeurant essentielle pour tout un chacun (avec "quelques" différences en matière de choix et de disponibilités...). Dans ces pages, qui sait, vous apprendrez encore quelque chose, malgré tout. Ou bien serez simplement conforté dans vos certitudes alimentaires, théoriques et pratiques ; ce qui serait déjà un bon résultat, car l'alimentation, même la plus simple, est aussi tout un art... Sans compter qu'il est toujours agréable de pouvoir encore compter un peu sur certaines "bases nutritionnelles ou diététiques" (et de les respecter...), dans le contexte globalisé de surproduction et standardisation que l'on sait. Même si, dans une certaine limite, la standardisation a favorisé la découverte de plats typiques, et même si tout n'est pas à diaboliser dans le fast-food (ou certains fast-food)... et tout n'est pas à encenser dans les pratiques d'alimentation respectueuses et alternatives... Par delà ces considérations - et à voir en option avant ou après lecture de nos pages - douze minutes d'exposé Arte sur la mondialisation dans nos assiettes.
Partageons donc ici, avec nos propres mots, connaissances et notions qui nous ont particulièrement intéressés, non sans passer par quelques petits approfondissements : rencontre avec d'autres sources papier et/ou liens. Ces derniers outils représentant clairement - selon usage mais quoi qu'en disent sur nos ondes certains sages religieux hostiles à tout clic, "illusoire face au savoir" (mais peut-être pas face aux réseaux) - une roue de secours à haute teneur démocratique...
D'éventuelles mises à jour ne sont pas toujours nécessaires, car beaucoup de vérités alimentaires et diététiques, plus ou moins ancestrales ou médiatiquement enracinées ("info, bio et intox" !) n'ont rien perdu de leur pertinence. Naturellement, on ne parle pas de l'offre généreuse en régimes et méthodes express ("miracle"), du soin-business de supermarché, voire de pharmacie, mais aussi de télé au quotidien (malgré quelques mises en garde venant du petit écran lui-même...). Un marché dans le Marché, riche en brochures et promesses (et riche tout court), dans un contexte alimentaire problématique... face auquel l'on ne peut se permettre de développer une hyper méfiance et un désespoir excessif et néfaste, voire destructif et dangereux (confiance aveugle vis-à-vis du charlatanisme, au nom de la "pureté" etc..). Dans tous les domaines, aujourd'hui plus que jamais, on se sent parfois comme des équilibristes, composant avec la vie à tous les niveaux, et fuyant toute fausse rébellion, contre-productive.
Ceci précisé, on parlait d'un contexte généralement fait d'habitudes alimentaires et produits transformés, volontiers associés à l'effet sédentarité et/ou, en amont, à des souffrances (socio)psychologiques profondes, longtemps sous-estimées ou tues. Des souffrances et pathologies sérieuses qui parfois gardent un caractère tabou même de nos jours, où la parole se libère. (La notion de tabou, freinant ce qui doit être pris en main, dans une société dite "libre" - ou plus libre que d'autres - mériterait une réflexion à part...).
Notre sujet, donc, d'abord selon b.a.-ba : toute nourriture fournit l'énergie indispensable à la vie, et agit comme un vrai carburant qui nous permet de bouger et de conserver notre chaleur corporelle. Les aliments qu'elle apporte nous sont nécessaires pour construire, réparer et entretenir nos tissus et organes, donc pour nous maintenir en bonne santé.
Les substances alimentaires remplissant ce rôle sont appelées "nutriments". On distingue les macronutriments, à la base de la nutrition mais qui doivent rester en quantité suffisante et pas excessive (glucides, protéines ou protides, lipides), et micronutriments (vitamines1 et minéraux2).
1. Notre "lien vitaminé" pour une révision générale des bénéfices des principales vitamines... Et un mot ici sur la vitamine A, dont on parle peu - bien présente dans notre page en lien -, qui permet de voir par faible luminosité et favorise aussi la division et la croissance des cellules, contribuant à la bonne santé de la peau, des cheveux et des ongles, ainsi qu'à celle des os et des dents... mais où la trouve-t-on ?
2. Les huit minéraux essentiels, dont nous avons besoin en grande quantité, sont le calcium, le phosphore, le potassium, le sodium, le chlorure, le magnésium, le fer et le zinc. Les sept autres minéraux, nécessaires en quantité moindre, sont le fluor, le cuivre, le sélénium, l'iode, le manganèse, le chrome et le cobalt. Une belle liste !
Si vous voulez bien, petit arrêt d'abord sur les protéines, qui contribuent à la bonne constitution du tissu musculaire. Dans les pays développés, il est assez fréquent, même chez les végétariens, de consommer régulièrement deux fois plus de protéines que nécessaire... Conséquence ? L'excédent n'est pas transformé en muscles, mais il est stoqué sous forme de tissu adipeux. Et ce qui n'est pas (du tout) l'idéal pour la santé... Inutile de le préciser, mais précisons-le quand même, vu que notre "manuel papier" le rappelle : dans les pays en voie de développement, en revanche, c'est d'abord la carence en protéines qui génère des maladies.
Si vos protéines ne sont pas en excès, et si à la base vous n'êtes pas du tout de gros consommateurs de viande, vous avez le feu vert pour recourir aux associations de protéines, pour un apport protéïque complet. Et comme cela se fait dans de nombreux pays du monde, selon possibilités... Peut-être avez-vous déjà goûté aux mariages du riz avec des lentilles ou des haricots secs, ou bien aimez-vous beaucoup (comme nous) la purée de pois chiches, ou humous, sur du pain pitta. (On peut aussi penser à du tofu avec du riz... mais le tofu ne rentre pas dans nos conseils !).
Purée de pois chiches... et de sésame :
cliquez sur l'image !
Attention à ce qui suit, à présent... oui, c'est un peu "en vrac", mais vous savez être indulgents, n'est-ce pas ?!
- Petite question très simple... quel est l'élément, fondamental à toute nourriture, qui, paradoxalement n'est pas considéré comme un nutriment ? Tellement facile que vous n'avez besoin d'aucune réponse-solution (ni en petits caractères, ni à l'envers...).
- Au sujet des calories. Qu'elle provienne d'un lipide, d'une protéine ou d'un glucide, une calorie reste une calorie (n'importe quel aliment peut faire grossir selon proportions, bien sûr...). Concrètement, on peut garder à l'esprit, par exemple, qu'un petit morceau d'aliment gras comme le fromage a la même teneur en calories qu'un grand saladier d'aliments non gras, tels que les tomates cerises. Rime à part... quel dommage quand on aime le fromage ! On en sourit un peu, car bien sûr, sur ce sujet (collectif autant que personnel), il ne faut jamais prendre les choses trop à la lettre (ou plutôt trop bureaucratiquement). Mieux vaut quelques petits kilos en trop (surtout quand ils sont petits) que d'insurmontables efforts psychologiques et leurs conséquences... Voilà que le sport est une excellente roue de secours (on y reviendra). Dans tous les cas, et même si cela peut paraître facile à dire, tâchons d'avoir quelques repères, sans besoin d'assimiler la grille calorique ultra détaillée des sets de Mac Do ! Et sans perdre de vue les notions de plaisir et de variété. En veillant aux excès quantitatifs... ou, peut-être, en sachant vraiment compenser : "ce soir je mangerai beaucoup moins" (!!)3. Et c'est bien ce qu'il faudrait faire tous les soirs, pour faciliter la digestion à l'heure où l'on se dépense pas (ou presque).
3. La solution plus accentuée du jeûne intermittent nous a toujours interpellés, et nous a convaincus... dans sa "version ultra-light" : pas de périodes de jeûne mais des jeûnes de repas, très ponctuels (!!). Attention, fausse suggestion : chacun est un cas spécifique avec des besoins et réactions particulières, donc à voir avec son médecin, bien sûr. D'ailleurs, on posera quelques questions aussi ;)
Pour revenir à notre première comparaison fromage / tomates cerises, nous la retrouvons ici avec d'autres : les produits ci-dessous (aux quantités indiquées) sont mis sur le même plan car ils ont tous la même teneur calorique, c'est à dire cent calories...
50 tomates cerises
1 cube de fromage de la taille d'un dé
= un seul, ne vous faites pas influencer par certaines jolies quantités en image :)
1 petit sablé de chocolat
1 grand verre de jus d'orange
4 carrés de chocolat
1 gros œuf